El Camino del Erizo

Création 2014 - Buenos Aires - Argentine

Spectacle de théâtre, danse et marionnettes pour adultes.

Salles

Photos : Jorge Seone


...aux enfants hérisson...

 

...leurs épines tombent...

...une à une, peu à peu...

 

Quand la douleur nous envahit et nous ne la comprenons pas, les épines poussent.

Quand la douleur nous aveugle et congèle notre regard, nous nous enfermons dans nos propres forteresses.

 

Un enfant qui court après les immenses jambes de son père.

Une femme qui danse avec l'absence.

Un enfant et sa mère face au chemin du deuil.

L'enfant aparté du monde des adultes, seul, face aux douleurs, aux questions et aux silences.

 

Un spectacle visuel qui mêle la danse, le jeu d'acteur et les marionnettes.

La mise en scène projette les spectateurs à l'intérieur des personnages et propose des espaces émotionnels, plutôt que des espaces concrets et réels.

La dramaturgie, tissée par des images et composée de symboles, dialogue avec l'inconscient du spectateur.

 


 "El Camino del Erizo" à été joué pendant les mois d’Août et Septembre 2014 dans le théâtre "El Camarin de las Musas" de la ville de Buenos Aires en Argentine.

Il a été nominé aux Prix National Javier Villafañe 2014 pour meilleure musique originale, meilleure mise en lumière, meilleure chorégraphie et a remporté le prix de meilleure mise en lumière.

 

Actrice : Elena Gowland

Interprètes-marionnettiste : Lorena Azconovieta, Guadalupe Campos, Daniel Blander

Conception et réalisation de scénographie : Gabriel Acuña et Elsa Gire Péchayre

Conception et réalisation des marionnettes : Daniel Blander, Nina Franco, Elsa Gire Péchayre

Musique originale : Cristian Añon

Mise en Lumière : Mario Camargo et Elsa Gire Péchayre

Dramaturgie et mise en scène : Elsa Gire Péchayre


TECHNIQUES UTILISÉES : Théâtre, danse, théâtre d'ombre, marionnettes de manipulation directe.


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Teatro

SENSIBILIDAD Y RECUERDOS

 

Por Jazmin Carbonell

Duración: 50 minutos.
Nuestra opinión: buena.

 

El camino del erizo es una obra llena de sorpresas. De las lindas y enternecedoras, y también de las tristes; de todo un poco y para todos. Es, ante todo, una obra de objetos, en donde la participación de las distintas artes es casi un obligado. Música, danza, teatro; todo junto para arrojarnos a un mundo imaginario, un mundo posible, sensible, que nos llega en imágenes sueltas por momentos para calar hondo en historias personales, en recuerdos de la infancia.

La obra narra una historia llena de ausencias, soledades y tristezas desde la mirada de un niño. Un títere manipulado por un adulto con tal maestría que se nos olvida que no es de verdad, porque, tal vez, esa sensibilidad sea más cierta que ninguna otra realidad. Este pequeño personaje, con su imaginación que todo lo puede, crea mundos mejores. Mundos en donde ese padre ausente acaso pueda estar, su madre sea más feliz y él juegue con lo que quiera. Su universo se agranda, se expande, ensancha realidades. Esa pareciera ser la propuesta de esta obra: más que contar una historia lineal y concreta, su búsqueda radica en encontrar aquellas imágenes absolutamente poéticas y simbólicas que remitan a sensaciones. Entonces cada cual, desde la platea, puede completar con sus propias historias. ¿Quién no sufrió la soledad en la niñez? ¿Quién está exento de haber sido un incomprendido para el mundo adulto, ese mundo que está a mil kilómetros de distancia?

El erizo, un pequeño animal por cierto peculiar, tiene como característica principal sus púas. Al sentirse amenazado por depredadores, se enrosca sobre sí mismo y deja al descubierto esas puntas filosas que impiden que lleguemos a su piel. En alegoría directa a este animalito, los niños que sufren terriblemente las soledades de la infancia se van convirtiendo en erizos y creando una especie de espinas hechas de dolores que los defienden del mundo circundante. Ya no es posible abrazar a un niño erizo sin pincharse.

Para lograr este mundo casi onírico y sumergir así al espectador en esa atmósfera, la directora Elsa Gire Péchayre se vale de unos cuantos recursos: música, sonidos propios de la naturaleza y poca luz.

Una obra que nos invita a recorrer sensaciones, a jugar con nuestra memoria, con nuestros recuerdos. Una experiencia bien distinta a lo que el teatro nos tiene acostumbrados y que nos permite abrir nuestra imaginación como cuando éramos niños..

Traduction de l'article de "La Nacion"

 

Théâtre

SENSIBILITÉ ET SOUVENIRS

 

Par Jazmin Carbonell

Journal "La Nacion" 19/07/2014

 

"El camino del erizo" est une œuvre pleine de surprises. De belles et attendrissantes, et aussi de tristes surprises. Un peu de tout et pour tous. C'est, avant tout, un spectacle d'objets, dans laquelle la participation de différentes disciplines artistiques est presque une obligation. Musique, danse, théâtre; tout ensemble pour nous submerger dans un monde imaginaire, un monde possible, sensible, qui nous apparaît à travers des images détachées par moment pour plonger profond dans des histoires personnelles, dans les souvenirs de l'enfance.

L’ouvre raconte l'histoire d'absences, de solitudes et tristesses à travers les yeux d'un enfant. Une marionnette manipulé par un adulte avec une telle maîtrise qu'on en oublie que ce n'est pas vrai, parce que, peut-être, que cette sensibilité serait plus vraie que n'importe quelle autre réalité. Ce petit personnage, avec son imagination qui peut tout, crée des mondes meilleurs. Des mondes où ce père absent pourrait être là, sa mère serait plus heureuse et lui jouerait avec ce qu'il voudrait. Son univers s'agrandit, s'étend, engorge des réalités. Ceci paraîtrait être la proposition de cette œuvre : plus que raconter une histoire linaire et concrète, sa recherche réside à trouver ces images absolument poétiques et symboliques qui renvoient aux sensations. Alors, chacun dans le public, peut compléter avec ses propres histoires. Qui n'a pas souffert la solitude dans l'enfance ? Qui est dispensé d'avoir été un incompris par le monde adulte, ce monde qui est à des milliers de kilomètres de distances ?

Le hérisson, un petit animal certes particulier, a comme caractéristique principale ses épines. Lorsqu'il se sent menacé par ses prédateurs, il s'enroule sur lui-même et laisse apparaître ses pointes aiguisées qui empêchent que l'on atteigne sa peau. En allégorie directe à ce petit animal, les enfants qui souffrent terriblement les solitudes de l’enfance se transforment en hérissons et créent une espèce d'épine faite de douleurs qui le défendent du monde alentours. Ce n'est plus possible de serrer un enfant hérisson dans ses bras sans se piquer.

Pour obtenir ce monde presque onirique et submerger ainsi le spectateur dans cette atmosphère, la metteur en scène Elsa Gire Péchayre utilise plusieurs recours : musique, son de la nature et peu de lumière.

Une œuvre qui nous invite a parcourir des sensations, a jouer avec notre mémoire, avec nos souvenirs.

Une expérience bien différente de celle que nous avons l'habitude de ressentir au théâtre ; elle nous permet de retrouver notre imagination comme lorsque nous étions enfants..